Elles reviennent ! Ne les manquez pas
Pendant plusieurs siècles, les compositrices, qui étaient aussi interprètes, ont eu quelques difficultés à exercer leurs talents, comme le suggère Maddalena Casulana dans la dédicace de son premier livre de madrigaux à Isabelle de Médicis : « [Je] veux montrer au monde, autant que je le peux dans cette profession de musicienne, l'erreur que commettent les hommes en pensant qu'eux seuls possèdent les dons d'intelligence et que de tels dons ne sont jamais donnés aux femmes. »
Elles sont souvent filles de compositeurs comme Barbara Strozzi, éminente chanteuse ou Francesca Caccini, luthiste, chanteuse et poète. Écrivant parfois des rôles pour elles-mêmes, elles composaient de la musique profane comme de la musique religieuse. D’autres ont trouvé leur émancipation musicale en rentrant dans les ordres comme la très célèbre bénédictine rhénane, Hildegarde de Bingen ou plus tardivement Isabella Leonarda. Abbesse également, elle écrivit de la musique religieuse et a été l’une des rares compositrices de son temps à écrire de la musique tant instrumentale que vocale.
La première compositrice à être publiée fût Maddalena Casulana. Beaucoup d’italiennes de cette époque sont représentées, cependant la première trobairitz, Béatriz de Dia, parlant l’occitan, était provençale. En France, on note la carrière indépendante d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, très appréciée en tant que compositrice et claveciniste aux côtés de son cousin François Couperin.
L’Ensemble Intercolor s’inscrit dans une recherche de couleurs sonores que permettent leurs instruments modernes, entre la musique ancienne et la musique contemporaine. Exclusivement féminin, cet ensemble a souhaité donner une seconde vie aux pièces de compositrices peu jouées à travers les arrangements que propose ce programme.
Aleksandra Dzenisenia
La musicalité expressive et la virtuosité exubérante d’Aleksandra Dzenisenia sont reconnues internationalement par le public. Lauréate de concours internationaux, elle s’est produite à plusieurs reprises avec l’Orchestre Philarmonique de Berlin, l’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre de la Suisse Romande et bien d’autres encore. Elle a pu jouer auprès d’artistes comme Sir Simon Rattle, John Adams, Heinz Holliger entre autres.
Emma Errera
Décrite comme une « impétueuse virtuose d’une profondeur prenante » (DNA) au jeu d’une « grande intensité sans manquer de légèreté » (Badische Zeitung), Emma Errera s’est produite comme soliste et membre de diverses formations de musique de chambre en France, et à l’étranger. Elle gagne divers concours internationaux. Passionnée de musique de chambre, elle est très active dans de nombreux ensembles dont Klesmhear.
Sara Taboada
Animée par un esprit de recherche et d’ouverture, cette musicienne franco-colombienne aime rencontrer les personnes et les répertoires variés entre Moyen Âge et musique contemporaine en passant par diverses musiques traditionnelles. Son goût pour la découverte la guide vers la musique de chambre. Elle est également attachée à la pédagogie dans les différentes disciplines qu’elle pratique.
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